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Vive les grands-mères !

En mars, les grands-mères sont à l’honneur ! Nous avons donc demandé à nos animatrices de nous raconter leurs souvenirs avec leur Mamie, et cela réjouit le cœur. Alors, quelle que soit notre relation avec nos mères ou belles-mères, favorisons au maximum ces temps précieux.

« Malheureusement, je n’ai pas connu mes grand-mères. Je n’ai donc jamais connu cette forme de complicité » lance avec nostalgie Violaine. « Quand je vois ce qu’apportent Maman et ma belle-mère à mes enfants, je devine la chaleur et le réconfort qu’elles peuvent apporter aux petits-enfants » conclue-t-elle. Pour découvrir l’apport unique de ces femmes au grand cœur, lisez nos témoignages.

Présence attentionnée

« Je me souviens, en classe de 3ème, avoir fait un stage à côté de chez mes grands-parents. Ma grand-mère se levait tous les matins avant moi pour me préparer un petit-déjeuner digne des plus grands hôtels ! Et le soir lorsque je rentrais, tout était prêt. Ils avaient passé toute leur journée à cuisiner pour que je ne manque de rien. Je me couchais dans des draps toujours tirés, repassés qui sentaient tellement bons. Elle me bordait comme un bébé. J’adorais ça! Lorsque j’embrasse mes enfants le soir aujourd’hui, je tire toujours leur couette comme le faisait ma grand-mère ! »

Disponibilité, rire et patience

« Ma grand-mère maternelle, écossaise, avait épousé un français, mon grand-père et vivait en France. Elle écoutait la BBC après le déjeuner et notre grand jeu était de lui demander de répéter en français le mot « grenouille », et cela nous faisait hurler de rire… et elle aussi ! C’est elle qui m’a appris à tricoter : je nous revois assises sur le canapé à essayer de faire une petite écharpe pour mon ourson (lui aussi typiquement anglais !). Et je me souviens que, lorsque je dormais chez elle, je me levais tôt, courais à pas de loups à travers la maison pour aller me lover dans son lit et attendre l’heure du petit- déjeuner ensemble à refaire le monde, ou pas d’ailleurs ! »

Vacances mémorables

« Petite, j’allais chez ma grand mère presque pour toutes les vacances scolaires. Le vendredi, on allait acheter le pique nique du soir qu’on prenait sur les gradins d’un gymnase, devant des matches de volleyball dont l’entraîneur était mon oncle. C’était un petit rituel, et il y en a eu tant d’autres ! J’ai ainsi des centaines de petites tranches de vie avec elle dont je me souviens aujourd’hui : lorsque je mange des pêches, lorsque je lis un livre, lorsque je cuisine, lorsque je retrouve mes cousins … Ou encore quand elle prenait mes petits pieds gelés et les réchauffait entre ses jambes ! »

Sécurité et racines familiales

« Je passais beaucoup de temps avec ma grand-mère paternelle quand j’étais petite. Elle s’occupait beaucoup de nous le mercredi et pendant les vacances d’été. Pleine d’attentions, il y avait toujours des pains au chocolat qui sortaient du four quand nous arrivions dans la maison de vacances. Elle me racontait les bêtises de mon père et de mes oncles quand ils étaient petits, elle m’emmenait à la plage et nous nous racontions plein de choses sur le sable entre deux baignades. Les souvenirs de mon enfance avec elle sont comme les premiers rayons de soleil du printemps, doux, chauds et rassurants ! » 

Découvertes surprenantes

« Ma grand-mère était une sainte ! ou presque… Je l’adorais pour sa gentillesse, son amour, sa dévotion envers ses enfants et petits-enfants. Un jour, alors que je devais avoir 5 ou 6 ans, j’avais le hoquet et m’en plaignais. Soudain je vois ma grand-mère chérie qui s’approche, me regarde sévèrement et me dit d’un ton chargé de reproche :  » Dis donc, qu’est-ce que tu as fait ?! – Euh… qui, moi ?! Mais rien… » Je reste interloquée.  » Ne me mens pas, reprend-elle. Je sais que tu l’as fait. Tu as mangé tout le chocolat !  » J’en suis restée interloquée. Et le hoquet s’est envolé ! J’en ris encore aujourd’hui ! »

Douceur et complicité

« Nous passions régulièrement nos vacances chez nos grands-parents maternels.C’est ma grand-mère qui m’a appris à jouer à la crapette : nous enchainions souvent plusieurs parties, c’était un vrai moment de complicité que j’attendais souvent avec impatience après des journées bien remplies. C’est elle aussi qui m’a emmenée 2 ou 3 étés successifs à Lourdes. Nous partagions une chambre à l’hôtel et ce fut pour moi l’occasion de me rapprocher encore un peu plus de ma grand-mère que j’aimais beaucoup. Elle était très douce et attentive aux autres. Quand elle est partie, j’ai été bouleversée à tel point que j’ai donné le prénom de ma grand-mère à mon enfant à naître. C’était pour moi le minimum que je pouvais faire pour lui rendre un dernier hommage. »

D’après les études, il paraîtrait que les grands-mères sont plus empathiques, plus présentes et plus protectrices que les parents. Pour autant, grands-parents et parents ne sont pas rivaux mais complémentaires. « Il faut un village pour élever un enfant », alors ce serait dommage de s’en priver !

Axelle Trillard

Pour aller plus loin sur la grand-parentalité, retrouvez la psychologue Béatrice Copper-Royer auteure de « Les grands-parents, le maillon fort » et animatrice d’un blog sur « le Monde » : « Grands-parents et petits-enfants une relation précieuse » https://www.lemonde.fr/blog/famille/2012/11/20/grands-parents-et-petits-enfants-une-relation-precieuse/

Extrait : « La transmission par les aînés de l’histoire familiale est une chance pour les jeunes, en pleine construction de leur identité. Elle les rattache à une lignée, ce qui les rassure, car au moins savent-ils d’où ils viennent à l’heure où, plus que jamais, ils doutent de là où ils vont ! Si avec les parents le dialogue est difficile, il est souvent plus facile avec les grands-parents. (…) Les jeunes ont besoin de repères, ils en cherchent souvent bien loin alors que certains seraient à portée de main. Alors n’oublions pas de leur tendre la main. »

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