Comment cuisiner avec un frigidaire (presque) vide et régaler sa famille, malgré l’inflation galopante ? Faire des monts et merveilles à partir de peu, c’est vraiment possible ? Rencontre avec Laura, une maman magicienne fictive, qui pourrait bien exister dans la réalité…
Il est 19 heures. Rentrée d’une journée harassante et à peine la clef dans la serrure, Laura entend le fameux « Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? » ! Habituée à cet accueil, elle ouvre son frigo – quelques carottes, des restes de fromage, un paquet de lardons – et son placard à provisions jamais vraiment vide. Une heure plus tard, elle appelle ses chéris : « A table » ! Devant sa famille ébahie – notamment son étudiant rentré exceptionnellement – elle dépose sur la table un délicieux diner. Mais comment fait-elle ?
Son premier secret est simple : elle refuse de céder à la panique, et à la livraison. Trop cher et pas écolo. Malgré la fatigue, qui est la fidèle compagne des mères de famille (et des papas d’ailleurs!), elle a choisi de prendre le temps de cuisiner, à la mesure de l’amour qu’elle porte à ses chéris (même si parfois, c’est vrai, elle cède à la tentation du surgelé…) D’autant plus que cuisiner reste le moyen de faire des économies tout en mangeant sainement. Enfin, anti-gaspi dans l’âme, elle met un point d’honneur à ne pas jeter d’aliments. C’est ainsi qu’elle utilise toujours les fruits et légumes, même un peu défraîchis, ou cuisine bien sûr en premier les produits à date limite de consommation proche…
Le festin de Laura
Donc, en face de son frigo à moitié vide et de son placard à moitié plein, que fait notre mère de famille ? Peut-elle raisonnablement faire un « beau et bon repas » ? Vite, elle fait un inventaire éclair de ce qui lui reste. Prévoyante, elle a toujours à portée de main les « indispensables » : pâtes, conserves de légumes et de poissons, sauce tomate… Ainsi, elle peut combiner un essentiel avec une trouvaille du frigo. Elle jette également un coup d’oeil sur sa liste « menus de crise » accrochée en permanence dans sa cuisine. Simples et rapides, elle s’en inspire souvent… Et pour ses fruits et légumes qui demandent à être rapidement cuisinés, elle a le réflexe compote, coulis, purée, soupe…
Tout ça sent le challenge. Normal – et c’est un autre secret de Laura – elle a appris à vivre ce moment de détresse culinaire en mode « défi ». Ce soir, après une rapide réflexion, notre mère de famille a donc décidé de faire sauter au wok, avec un peu de sauce soja, les carottes râpées finement… Elle ouvre ensuite une boîte de lentilles. Elle hésite entre une salade avec une bonne vinaigrette à la moutarde, ou bien des croquettes de lentilles (mixer les féculents, ajouter 1 ou 2 oeufs, un peu de farine, un oignon et des épices). Demain, elle utilisera les pommes de terre germées pour faire des gnocchis… Et si les enfants laissent une demie-baguette au goûter, elle la fourrera avec le reste de raclette et de chorizo. Ah, le dessert ? Elle épluche les 4 ou 5 fruits fripés, les arrose de citron, soigne la déco et hop ! Le festin est prêt !
En fait, notre cuisinière un peu magicienne possède deux qualités : la créativité et l’audace. Laura croit en elle et sait qu’elle a toutes les qualités pour faire des étincelles. Cela n’a pas toujours été le cas, mais elle a progressé pour devenir une vraie fée des fourneaux. Elle sait que la magie est en permanence à portée de four ou de frigo… et de tous les parents. Et si, comme elle, nous renouions avec cet esprit créatif enfantin ? Amusons-nous donc, et testons notre créativité en cuisine : https://mccascabel.fr/test-niveau-creativite-cuisine/. Enfin, pour stimuler sa créativité, notre mère de famille a une baguette magique secrète : la petite liste des bons accords culinaires, un peu comme la liste des « accords parfaits » en musique… qu’elle vous livre également ici : https://www.ladycoquillette.fr/2018/02/07/improviser-en-cuisine-les-accords-de-saveurs/
Une vraie fée du fourneau
Enfin, Laura ose. Elle a fait sienne la devise de Nelson Mandela : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends » et aime se lancer dans l’inconnu pour vivre de nouvelles expériences culinaires. Elle ne se laisse non plus jamais abattre par le fait de ne pas avoir de recette à suivre ou les bons ingrédients. Varier les matières grasses, diversifier les sources de protéines, remplacer un aliment de base par un autre… « C’est en pratiquant et en ratant qu’on apprend ! Votre jury amical et familial est le plus souvent bienveillant ! » écrit Bénédicte, l’auteure de « la cuisine de la joie ».
Et bien sûr, en vraie femme du 21ème siècle, notre fée des fourneaux s’aventure parfois dans la Jungle des applis, sites et liens culinaires… mais avec mesure ! Ses trucs ? Elle a sélectionné quelques sites ou applis fétiches – à la rédaction nous aimons bien https://www.cuisineaz.com et https://petits-plats-faciles.com – et au moment des crises, elle refuse énergiquement de « scroller ». Enfin, elle conseille d’installer une appli pour cuisiner à partir des restes d’ingrédients de son frigo ou de son placard. Nous les avons testées, nous y avons passé beaucoup (trop) de temps et l’appli – qui n’est pas une baguette magique – n’a pas fait le dîner à notre place. Car le menu servi par Laura, c’est bien grâce à elle qu’elle le doit et que sa famille va se régaler. Et la vraie magicienne, c’est elle !
Axelle Trillard
Repéré pour vous :
Livres : « La cuisine de la joie » de Bénédicte de Saint Germain – « Cuisiner sans rien jeter » avec Too Good Too Go – « 1 euro 1 repas » : un site, un livre, un compte FaceBook et Instagram.