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Activités extra-scolaires : nos réponses à vos questions

En France, 94 % des enfants de plus de 6 ans pratiquent au moins une activité extrascolaire. Danse, judo, foot, dessin, équitation… ces loisirs suscitent parfois des interrogations légitimes.

Est-ce indispensable d’inscrire son enfant dans une activité extra-scolaire ?

Indispensable, non, conseillé, oui ! Sortir de chez soi, aller vers l’extérieur est toujours épanouissant pour l’enfant. Ces activités sont bien plus saines que la télé ou les jeux vidéo. Et leurs bienfaits sont nombreux : se faire plaisir, s’amuser, développer la mobilité, l’imagination et la motricité, apprendre la socialisation, le partage, l’ouverture sur les autres et sur soi. En bref, ce sont de belles occasions d’exploration et de nouvelles compétences. « Surtout, ajoute cet enseignant de CM1, ce peuvent être des occasions de gratification hors scolarité. » Autrement dit, un enfant qui a du mal en classe peut être excellent au judo et grandir ainsi en fierté, en estime de soi. Et puis, osons le dire, ces activités assurent un peu de tranquillité aux parents, non ?

Est-ce au parent ou à l’enfant de décider ?

« Je veux faire de la danse pour être avec ma copine Julie, je veux faire de la trompette comme Jules… » Demander à l’enfant ce qu’il veut faire, c’est un peu comme ouvrir la boîte de Pandore, avec le risque d’un choix cornélien et d’une déception enfantine au bout du compte. Parler avec son enfant de ses goûts, de ses envies est bien sûr nécessaire mais le discernement est la part des parents. Il est donc important de le prévenir en amont que le dernier mot reviendra à… ses parents. « Nous allons discuter de tes activités, mais sache que, au bout du compte, c’est nous qui déciderons ». C’est rassurant pour l’enfant, et reposant pour le parent !

Sur quels critères le choix doit-il se faire ?

D’abord, évaluez les besoins de l’enfant. Par exemple, pour un enfant en Petite Section de maternelle, le besoin de repos est primordial. « Nos enfants n’ont jamais fait d’activités en maternelle, ils avaient surtout besoin de jouer librement » témoigne Karine, mère de trois enfants de 3, 7 et 9 ans. « Alors que, de son côté, notre aîné fait du foot et du tennis car c’est essentiel à son équilibre. » Ensuite, évaluez votre temps disponible. Un cours d’art plastique ou de poterie est moins chronophage qu’une inscription dans un club de rugby qui demande des entraînements les soirs de semaine et des matches le week-end. Enfin, évaluez ce qui est vraiment possible : conduites, coût… et rappelez-vous que trop d’activités extra-scolaires font peser une énorme pression sur toute la famille, et peuvent mener au burn-out parental.

Faut-il le laisser dans son activité s’il refuse d’y aller ?

« C’est nul, j’aurais préféré faire de la danse ! » Parfois, en cours d’année, l’enfant ressent une baisse de motivation pour son activité, et le parent s’entend dire qu’il est méchant de l’obliger à s’y rendre. A force, la tentation de céder est grande. Si Maman – fatiguée ou prise dans l’affectif – a du mal à tenir, Papa – avec son côté gendarme (mais rassurez-vous, les gendarmes ont souvent le cœur tendre !) – peut rappeler le cadre et l’engagement du début d’année. Cela donne à l’enfant la force de surmonter cette baisse de régime. Sauf bien entendu si vous pressentez qu’il y a un vrai problème à résoudre. Autrement dit, maintenez son activité si vous trouvez qu’il lui va bien et qu’il y trouve un réel épanouissement. Et tenez bon ! Un jour, il vous remerciera (si, s i!).

Combien faut-il faire d’activités ?

Aucune norme en la matière ! Certains parents conseillent trois activités – artistique, sportive, en collectivité – quand d’autres en recommandent une par semaine en maternelle et deux en primaire. Certains psychologues prônent un rythme énergique et soutenu, au motif que les enfants ont bien le temps de s’ennuyer les week-ends ou en vacances. En réalité, chaque parent sait ce qui est bon pour ses enfants, et c’est l’équité qu’il faut viser, et non l’égalitarisme ! « Chez nous, l’aîné fait trois activités alors que sa sœur, qui se ressource au calme et à la maison, fait seulement du dessin » conclut Karine. Enfin, garder du temps pour le jeu libre est précieux pour le développement de l’enfant et pour l’ennui, qui repose le cerveau et stimule la créativité…

Bon à savoir :

Axelle Trillard

crédit photo : Pascal Brocheton

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